J’ai attendu donc, et encore bonne pioche quand je fus prête.
Je me suis offert le grand plaisir de retrouver Lionel Trouillot (Cf Yanvalou pour Charlie chez Actes sud) au travers de La belle amour humaine toujours chez Actes Sud.
Et avec lui Haïti encore, et cette fois, l’histoire d’une jeune fille qui arrive sur l’île pour trouver des explications au sujet de son père, un inconnu pour elle. Elle a un guide pour cela (le narrateur), un homme qui va l’aiguiller pour essayer de comprendre son histoire familiale, la disparition de son grand-père et du colonel, ami du grand père de le jeune fille.
Le roman est écrit comme un dialogue... laissant tantôt la parole au guide, un local, tantôt à la jeune fille étrangère sans l’être, puisque toutes ses racines sont là, sur cette île.
Et quand je vous dis que Lionel Trouillot est le meilleur guide qu’il soit.... je voudrai vous dire, qu’il ne se contente pas de décrire un pays, un ailleurs. Il y inclut, les couleurs, les odeurs, les secrets, les non-dits d’une culture, les racines de famille, la musique...
Et sacrebleu, quel voyage !
"Un touriste c'est très souvent un portefeuille qui comment le peu qu'il voit sur un ton sans appel. Sans doute estiment-ils que le tarif qu'ils paient leur donne droit à une opinion, que leur cash leur confère leur brevet d'expertise"
Ou encore
"(...) Les grands enfants. Les petits enfants. Les encore enfants qui font des enfants. Les balles perdues. Les fous de Dieu, les annonceurs de fin du monde qui te reprochent de n'avoir pas accepté Jésus ton sauveur personnel. (...)La foule qui crie au voleur. Le voleur qu se mêle à la foule et crie plus fort que les autres (...)
Et c'est beau, comme ça
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